Sève de bouleau : un détoxifiant naturel

Dans le bouleau, tout est bon ! Que ce soient les feuilles, l’écorce ou les bourgeons.

Mais au printemps, il ne faut surtout pas passer à côté de la sève de bouleau, ce liquide bienfaiteur.

Son nom Betula vient du celte « betul » signifiant le premier mois lunaire du calendrier celtique. C’est un bel arbre gracieux et très répandu, en particulier dans le nord de l’Europe.

Il régénère les terrains dégradés et favorise l’implantation d’autres espèces feuillues.

C’est un arbre qui a grand besoin de soleil. Dans la tradition, il est symbole de lumière.

C’est l’arbre des initiés, l’arbre cosmique. Les chamans l’escaladaient pour accéder à la connaissance suprême. Ils le dénomment alors « le gardien de la porte » car il ouvre l’entrée du ciel.

Dans la mythologie germanique, le bouleau est l’arbre de la divinité suprême. Sa blancheur, sa légèreté, l’abondance mystérieuse de sa sève symbolisent les forces femelles de la terre et des eaux.

Dans la tradition russe, le bouleau donne la lumière au monde, étouffe les cris, guérit les malades et nettoie.

Sainte Hildegarde voyait dans le bouleau l’image du bonheur.

On appelait autrefois le bouleau « arbre de la sagesse », mais également « arbre aux néphrétiques » pour ses vertus thérapeutiques.

Ses nombreuses vertus sont connues et exploitées depuis des millénaires : feuilles, bourgeons, sève, huile essentielle…

La sève procure à l’arbre l’énergie nécessaire à sa croissance. Elle contient tous les nutriments nécessaires à sa bonne santé, qui lui permettent de faire face aux intempéries et de se réparer. Lorsque nous buvons cette sève, elle fait pareil pour notre corps !

Le bouleau est un arbre très riche en eau (son nom n’est sûrement pas dû au hasard :). Il peut produire jusqu’à 200 litres de sève par jour.

La sève de bouleau fraiche se récolte à la toute fin de l’hiver, voire au tout début du printemps, lorsqu’elle monte des racines vers les bourgeons non éclos et avant l’apparition des jeunes feuilles. C’est la montée de sève qui se produit dans toutes les plantes.

Le principe est le même que pour le sirop d’érable : on perce un trou dans l’écorce, on y met un tuyau et la sève coule, comme de l’eau ! en revanche, le sirop d’érable est chauffé alors que la sève de bouleau n’est pas transformée et se consomme donc telle quelle, fraîche.

La sève de bouleau ressemble à de l’eau classique mais elle est légèrement plus épaisse en bouche. Son goût est délicat et très frais.

On l’appelle aussi eau de bouleau.

La sève de bouleau fraiche est un produit vivant, non transformé, consommable tel quel d’une qualité nutritionnelle exceptionnelle.

La sève de bouleau est composée en majorité…d’eau ! ce qui la rend très hydratante.

Dans les 5% restants, on trouve une multitude d’éléments naturels très intéressants dont on ignore encore tous les mécanismes d’action : de la vitamine C, des flavonoïdes antioxydants comme la quercétine, des tanins, de l’acide chlorogénique.

Elle est également riche en minéraux comme calcium, magnésium, silicium, sodium et potassium…

Fraiche, elle contient aussi des oligo-éléments immédiatement biodisponibles, comme le cuivre, le fer, le manganèse, le zinc, si rares dans nos aliments.

Elle contient également des mucilages qui nourrissent les flores intestinales et 17 acides aminés dont l’acide glutamique qui vivifie et dynamise.

Elle contient aussi des cytosines et des sucres sous forme de fructose.

Enfin, elle renferme deux hétérosides, le bétuloside et le monotropitoside qui libèrent, par hydrolyse enzymatique, du salicylate de méthyle, un analgésique, anti-inflammatoire et diurétique très efficace.

La sève est donc le liquide nourricier issu du tronc de l’arbre.

Le jus, lui, est obtenu à partir d’une décoction de feuilles de bouleau. Les effets thérapeutiques de la feuille de bouleau sont bien réels et documentés mais, curieusement, l’usage ancestral met en avant la cure de sève de bouleau.

La sève de bouleau est donc beaucoup plus concentrée en principes actifs que le jus.

Selon les principes de la naturopathie, le corps est pourvu d’émonctoires qui jouent un rôle de filtres épurateurs : intestin et foie, rein, poumon et peau. L’alimentation dénaturée, inadaptée ou excessive, la sédentarité, l’absence de sudation et, actuellement, la pollution et le stress, provoquent une surcharge de ces émonctoires. Le processus de « nettoyage » s’essouffle. Il s’ensuit un « encrassement » et un « ralentissement métabolique » avec, comme premier symptôme, la fatigue souvent ressentie aux changements de saison.

Pour ces raisons, il est important de débarrasser l’organisme de tout ce qui l’encombre, éliminer les graisses qui retiennent les pesticides, les produits chimiques, les fumées.

Il est vital d’aider le foie, l’intestin et les reins à se purifier, surtout à la fin de la saison froide.

Et justement, Dame Nature a prévu de nous donner un élixir extraordinaire pour ce grand nettoyage : la sève de bouleau

Dans pratiquement toutes les populations d’Europe centrale et du Nord et jusqu’à la seconde guerre mondiale, dans toutes les classes de la population, la sève de bouleau était donnée aux enfants pour suppléer le lait maternel. On l’utilisait pour renforcer la croissance des enfants et des adolescents, pour rendre à leurs parents l’énergie amoindrie par les hivers rigoureux, pour donner aux vieillards plus de force et enfin pour atténuer ou supprimer leurs douleurs rhumatismales ou articulaires.

En 1565, le médecin siennois Matthéole écrivait :

« Si on perce le tronc du bouleau avec une tarière, il en sort une grande quantité d’eau, laquelle a grande propriété et vertu à rompre la pierre tant aux reins qu’à la vessie, si l’on continue d’en user. Si on s’en lave la bouche, elle guérit des ulcères qui sont dedans. »

Trois siècles plus tard, Pierre-François Percy, le chirurgien militaire des armées de Napoléon, déclara :

« Dans tout le nord de l’Europe jusqu’aux confins de la Russie, l’eau de bouleau est l’espoir, le bonheur et la panacée des habitants riches ou pauvres, grands et petits, seigneurs et serfs…les maladies de la peau, boutons, dartres, couperose etc. lui résistent rarement. C’est un remède précieux dans les affections rhumatismales, les reliquats de goutte, les embarras de la vessie et une foule de maladies chroniques. »

L’ethnologue suédois Gösta Berg suggérait aussi que la sève de bouleau était probablement le médicament le plus courant et le plus efficace contre le scorbut, provoqué par une carence en vitamine C.

Les recherches modernes ont révélé la présence de bétuline, une petite molécule qui améliore la résistance à l’insuline, réduit les plaques d’athériosclérose (qui rigidifient les artères et favorisent les accidents cardiaques) et soigne l’hyperlipidémie (excès de graisse dans le sang).

D’autres travaux, menés en ex-Union soviétique, indiquent que la sève de bouleau peut être utilisée dans le cadre des traitements contre l’anémie, le cancer, la tuberculose, les calculs rénaux, la goutte, l’arthrose, les rhumatismes, le rhume et les maladies de peau.

Un médicament développé en URSS, le Biomos, fait à partir de sève de bouleau, a une capacité démontrée à cicatriser les blessures et les brûlures et agit comme substance antidouleur et anti-sclérose.

Probablement par manque d’intérêt financier, les recherches sur la sève de bouleau sont éparses, mais un certain nombre d’entre elles confirment ces usages ancestraux. Une récente étude menée en Russie a ainsi montré un pouvoir surprenant de ce produit à soutenir la fonction hépatique sur des malades touchés par une hépatite C chronique.

Par ailleurs, les recherches ont montré que l’acide chlorogénique de la sève de bouleau (que l’on retrouve dans le café) diminue l’appétit, diminue l’absorption des glucides et favorise l’utilisation des graisses pour fournit de l’énergie et permet une perte de poids.

En Europe de l’Ouest, les sociétés qui commercialisent la sève de bouleau mettent en avant ses vertus pour favoriser le drainage et l’élimination des déchets acides de l’organisme (acide urique), ce qui aurait un effet contre les douleurs rhumatismales et les douleurs articulaires. L’acide chlorogénique module l’activité du système immunitaire pour réduire l’inflammation dans l’arthrite rhumatoïde et le salicylate de méthyle présent dans la sève exerce des effets comparables à ceux de l’aspirine (acide acétylsalicylicique) pour contrôler la douleur.

Les études menées par l’université de Riga, en Lettonie, ont également prouvé que la sève de bouleau dispose de fortes propriétés antioxydantes et retarde les effets du vieillissement.

Elle stimule à la fois la croissance des cellules du derme et de l’épiderme et protège les cellules de la peau contre le stress oxydatif, y compris des rayons ultraviolets, de la pollution et des effets d’inflammations.

Pour finir, les flavonoïdes qu’elle contient, comme la quercétine, sont aujourd’hui d’une efficacité reconnue pour renforcer les vaisseaux sanguins, diminuer la tension artérielle et combattre la rétention d’eau.

– Dépurative et drainante : elle stimule les reins et les intestins et draine le foie, permettant ainsi d’évacuer les toxines accumulées durant l’hiver

– Amaigrissante : en drainant le foie, elle aide le corps à se libérer des excès. Elle combat la rétention d’eau et la cellulite tout en étant très peu calorique

– Anti-inflammatoire : elle combat l’arthrite, les excès d’acide urique (goutte), les excès de cholestérol et de triglycérides

– Reminéralisante : idéale pour les sportifs, les personnes âgées, les convalescents et toutes les personnes déminéralisées

– Régulatrice de l’humeur : ses minéraux et oligoéléments permettent de combattre la fatigue et la déprime saisonnière tout en soutenant l’immunité

– Action bénéfique sur la peau et les cheveux : en usage externe contre l’eczéma, le psoriasis, les dartres, pour aider la cicatrisation des peaux sensibles, pour l’acné

Elle est traditionnellement utilisée en lotion capillaire pour son action antipelliculaire

La sève de bouleau vous aidera donc à drainer les toxines hors du corps SANS PERTE DE MINERAUX et c’est là son atout majeur.

La récolte de sève de bouleau ne nécessite ni abattage, ni sacrifice des arbres

La qualité de la sève de bouleau dépendra bien entendu de celle du sol. Les personnes qui récoltent la sève sérieusement font des prélèvements préalables pour identifier les arbres les plus aptes à produire une sève de qualité. Elle doit provenir de lieux préservés

La sève doit être prélevée près du sol (plus ou moins 0,50m). Elle est alors dite minérale et sera plus trouble et plus bienfaisante que si elle est récoltée à 2 mètres de hauteur ou sur une branche.

Choisissez un bouleau chez vous ou bien demandez l’autorisation au propriétaire du terrain (la pratique est interdite dans les forêts domaniales et sur l’espace public). Préférez les bouleaux âgés, dont le tronc mesure au moins 30 cm de diamètre :

Un arbre fournira facilement un à deux litres de sève par jour, voire jusqu’à dix litres en deux jours pour un arbre de grande taille.

Aucun risque d’épuiser l’arbre, il ne vous donnera que ce dont il n’a pas besoin !

Vous devrez percer un trou horizontal (en biseau) de 2 cm dans le tronc, vers le sol. Pour ce faire, vous pouvez utiliser une perceuse ou une vrille. Plantez-y un petit tuyau ou une paille assez profondément en évitant l’intrusion de poussières et de salissures dans l’arbre.

Fixez un seau ou une bouteille dessus pour recueillir la sève. Vous pouvez ensuite la filtrer si besoin et la consommer.

La récolte doit être faite tous les jours.

Important : Une fois la récolte achevée, il faut prendre soin de reboucher chaque trou avec une cheville de bouleau recouverte d’argile, de résine ou de cire. Cela aidera à la cicatrisation et limitera la contamination des arbres par des parasites. Et bien sûr, il faut utiliser des outils propres.

La sève fraiche, comme son nom l’indique, ne se conserve pas longtemps et doit donc être consommée rapidement, sous 3 à 4 semaines. Elle se conserve au réfrigérateur.

Stockez-la de préférence dans des bouteilles en verre.

La sève va naturellement fermenter au contact de l’air. Cela peut altérer son goût et sa couleur sans la rendre mauvaise, à condition de la consommer sous 4 semaines.

La fermentation n’est pas mauvaise en soi. Elle permet même de potentialiser les principes actifs de la sève.

Si vous n’aimez pas le goût (même si elle n’en a presque pas), vous pouvez la consommer en y ajoutant du jus de citron.

Si vous n’avez pas la chance d’avoir un bouleau dans votre jardin, vous pourrez trouver des offres printanières dans de nombreux magasins, notamment les magasins bio (vérifiez néanmoins toujours les critères ci-dessous) ou encore directement auprès de producteurs locaux.

Le reste de l’année, vous pouvez en trouver dans certains magasins mais c’est de l’eau de bouleau pasteurisé, chauffée entre 60 et 100° et donc présente beaucoup moins d’intérêt pour la santé

Les critères de choix sont les suivants (lisez bien les étiquettes !) pour une sève 100% naturelle :

– Non pasteurisée

– Non flash pasteurisée

– Non nano-filtrée

– Non alcoolisée

– Sans conservateurs

– Biologique

– Française

A gauche : sève de bouleau fraîche – A droite : sève de bouleau pasteurisée

La cure s’effectue à l’arrivée du printemps entre mi-mars et mi-avril environ.

La cure de jouvence consiste à boire au moins 3 litres de sève de bouleau sur une période de 21 jours.

Les doses recommandées varient.

Le Dr Valnet préconise un demi verre à un verre le matin à jeun.

Pour une première expérience, je vous conseille de commencer par de petites doses et en fonction de la réaction de votre corps (qui va se mettre à éliminer) puis d’augmenter progressivement jusqu’à atteindre les doses préconisées.

La meilleure dose est celle qui vous convient …Ecoutez votre corps !

Je conseille de faire cette cure en dehors de toute prise de compléments ou plantes drainantes comme l’artichaut ou le pissenlit. En effet, cela demanderait un effort plus important à l’organisme et le fatiguerait inutilement.

Commencez votre nettoyage avec la sève fraiche qui a une action assez générale en matière de détoxification (même si elle cible plutôt les reins) et complétez, plus tard, si vous le souhaitez, en ciblant plus spécifiquement le foie, puis les intestins avec d’autres plantes détoxifiantes.

La sève de bouleau peut s’utiliser en lotion capillaire ou en lotion pour la peau.

– Si vous prenez un traitement médicamenteux lourd, demandez l’avis de votre médecin et prenez la sève de bouleau à distance de la prise de médicaments

– Allergie aux dérivés salicylés (type aspirine)

– Pathologies rénales et insuffisance rénale

– Chimiothérapie en cours

– Femmes enceintes et allaitantes

– Enfants

Nathalie

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